Hussein Fahmy et le dîner avec Emmanuel Macron : quand l’art devient plus fort que la politique
Il y a des images qui parlent plus que des discours.
Lorsque l’acteur égyptien Hussein Fahmy, icône du cinéma arabe depuis plus de cinquante ans, s’est retrouvé à la même table que le président français Emmanuel Macron, c’était plus qu’une rencontre protocolaire : c’était une scène symbolique, où la culture prenait le pas sur la politique.
Hussein Fahmy, avec son élégance naturelle et son parcours d’homme de cinéma, a toujours incarné un certain raffinement oriental. Diplômé de l’UCLA en Californie, multilingue et profondément attaché à la dimension universelle de l’art, il représente cette génération d’artistes arabes pour qui la création est un langage diplomatique à part entière.
À Paris, cette rencontre a résonné comme un signe : la France continue de voir dans l’art arabe non un simple folklore, mais une voix contemporaine capable d’enrichir le dialogue entre les civilisations.
Ce dîner, organisé en marge d’un événement culturel international, a pris des allures de manifeste discret. Autour de la table, des créateurs, réalisateurs et musiciens venus du monde entier. Et au centre de cette constellation, un acteur arabe dont le charisme a traversé les époques et les frontières. Hussein Fahmy n’a pas parlé de politique, il a parlé de cinéma, de jeunesse, de beauté, de la responsabilité de l’art face à la fracture du monde.
Ses mots — sobres, mesurés — ont rappelé que le véritable rôle du cinéma est d’éduquer le regard et d’adoucir les frontières.
Pour la France, ce moment n’était pas anodin.
Le président Macron, souvent sensible au “soft power” culturel, sait que la diplomatie du XXIᵉ siècle ne se joue plus seulement dans les chancelleries, mais aussi dans les salles obscures, les festivals, et les échanges artistiques. La présence de Fahmy à ce dîner rappelle que le monde arabe n’est pas en marge du dialogue culturel européen, mais au cœur de celui-ci.
Pour l’Égypte, ce geste prend une dimension historique : il redonne au cinéma égyptien — longtemps appelé “Hollywood du Nil” — la place qu’il mérite sur la scène mondiale. Car depuis ses débuts, Hussein Fahmy a été plus qu’un acteur : un ambassadeur.
Ambassadeur d’un art qui relie, d’une Égypte qui rêve, et d’un Orient qui ne cesse de dialoguer avec l’Occident.
La photo du dîner, largement relayée sur les réseaux sociaux, a suscité un écho au-delà des milieux culturels. Beaucoup y ont vu un symbole : celui d’un monde qui, malgré les tensions et les crises, peut encore s’asseoir à la même table pour célébrer la création, la musique, le cinéma.
En un instant, l’art a pris la parole là où la politique s’essouffle.
Dans la vision de PO4OR – Portail de l’Orient, cette rencontre n’est pas un simple épisode mondain.
C’est une démonstration éclatante de ce que la revue défend : l’art comme diplomatie de l’âme.
À travers Hussein Fahmy, c’est tout un Orient cultivé, élégant, humaniste, qui se présente au monde.
Et à travers la France, c’est l’Europe qui redécouvre que la culture, plus que la géopolitique, demeure le vrai langage de paix.