Nahida Nakad : une voix orientale qui a façonné le paysage médiatique français

Nahida Nakad : une voix orientale qui a façonné le paysage médiatique français
Nahida Nakad, une voix d’Orient qui éclaire le paysage médiatique français


Rédaction et édition : PO4OR – Portail de l’Orient

Dans le paysage médiatique français, certaines voix se distinguent par leur rigueur, leur élégance et leur capacité à porter avec force la complexité du monde. Parmi elles, celle de Nahida Nakad occupe une place singulière.
Journaliste, éditorialiste, autrice et figure de l’information internationale, elle incarne l’une des présences orientales les plus marquantes dans les médias francophones des trente dernières années.
Née d’un héritage mêlant Méditerranée, plurilinguisme et rencontres de civilisations, Nahida Nakad s’est imposée comme un pont authentique entre l’Europe et le Moyen-Orient, donnant à voir un regard à la fois lucide, intime et profondément humain sur les crises et les transformations de notre époque.

Une identité plurielle, un parcours qui dépasse les frontières

D’origine libanaise — bien que formée et établie en grande partie en Europe — Nahida Nakad appartient à cette génération de journalistes qui ont grandi dans un environnement marqué par les tensions géopolitiques, la diversité culturelle et le besoin vital de témoigner.
Son parcours universitaire et professionnel s’est rapidement orienté vers l’international : langues multiples, compréhension des enjeux régionaux, capacité à décrypter les nuances politiques et sociétales.

Ces qualités lui ont ouvert très tôt les portes des rédactions européennes, où son expertise sur le Moyen-Orient et les crises méditerranéennes a fait d’elle une référence.
Dans un milieu médiatique souvent dominé par des lectures occidentales du monde arabe, sa présence a apporté une profondeur nouvelle : celle d’une journaliste enracinée dans une culture orientale, mais exprimée à travers une pensée universelle.

Des postes clés au sein de France 24 et du paysage audiovisuel français

L’une des étapes majeures de sa carrière reste son rôle central au sein de France 24, où elle a occupé plusieurs postes stratégiques, notamment à la tête du pôle arabophone et au sein de la direction éditoriale.
Dans ce contexte, elle a contribué à structurer une ligne éditoriale équilibrée, exigeante et fidèle aux valeurs du service public international.

Son travail a permis à la chaîne d’offrir un regard plus juste sur les réalités du monde arabe, loin des clichés, en valorisant :

  • la contextualisation politique,
  • la profondeur historique,
  • la complexité des sociétés orientales,
  • et surtout, les voix humaines derrière les évènements.

À travers son rôle de cadre dirigeante, elle a également encouragé l’émergence de nouveaux talents issus de la diversité culturelle, affirmant que la richesse de l’information dépend de la pluralité des sensibilités qui la racontent.

Une journaliste de terrain, témoin des convulsions du monde

Avant d’occuper des postes de responsabilité, Nahida Nakad a été d’abord correspondante internationale, notamment en Italie, pour des chaînes françaises de premier plan.
Cette expérience de terrain a façonné son style : précis, rigoureux, mais toujours empreint d’un sens aigu de la condition humaine.

Des reportages en zones de tension aux analyses géopolitiques complexes, elle a su imposer une voix à la fois ferme et objective.
Dans un monde où l’immédiateté domine, elle privilégie la profondeur ; où la polarisation prend le dessus, elle défend la nuance ; où les récits simplifiés prospèrent, elle restaure la complexité.

Cette approche a fait d’elle une figure respectée dans les rédactions, mais aussi auprès d’un public en quête d’une information plus équilibrée.

Une autrice engagée : la mémoire, l’exil et les frontières

Au-delà du journalisme audiovisuel, Nahida Nakad est également autrice, publiant des ouvrages dans lesquels se retrouvent les thèmes qui ont marqué son parcours : la guerre, la mémoire, l’exil, la femme, la transmission.

Ses écrits abordent avec sensibilité :

  • la fragilité des identités entre deux continents,
  • les douleurs héritées des conflits,
  • le rôle essentiel des femmes dans la préservation des récits,
  • le rapport intime entre la langue et l’appartenance.

Là encore, sa voix se distingue : ni militante, ni distanciée, mais profondément engagée dans la recherche du sens et de la vérité.

Un rôle pionnier pour les femmes issues du monde oriental

Dans l’univers médiatique français, Nahida Nakad fait partie des femmes qui ont ouvert des portes à une nouvelle génération venue d’Orient.
Son succès n’est pas seulement personnel : il est un signe de transformation culturelle.

En occupant des positions décisionnelles dans l’audiovisuel public, elle a contribué à :

  • rendre visibles les femmes journalistes d’origine arabe,
  • démontrer que compétence et excellence transcendent les identités,
  • instaurer une nouvelle représentation de la femme orientale : libre، moderne، influente.

Son exemple est aujourd’hui cité dans de nombreuses conférences universitaires et écoles de journalisme comme modèle de trajectoire transnationale réussie.

Un pont humain entre Paris et le Levant

La force de Nahida Nakad réside dans sa double appartenance :
Paris est son espace professionnel, mais le Levant reste sa source intérieure.

Elle incarne parfaitement cette figure rare :
celle d’une journaliste capable de parler au public français sans renoncer à son histoire, et capable de porter la voix du Moyen-Orient sans céder à l’exotisation.

Dans ses interventions, elle rappelle souvent que la compréhension du monde arabe ne passe pas par la politique seule, mais par :

  • la littérature,
  • la culture,
  • les récits individuels,
  • les mémoires silencieuses,
  • et surtout : l’écoute.

Conclusion : une présence orientale essentielle dans le récit français contemporain

Aujourd’hui, Nahida Nakad fait partie de ces figures dont le parcours a contribué à remodeler la place du Moyen-Orient dans l’imaginaire français.
À travers son travail journalistique, éditorial et littéraire, elle a démontré que la voix orientale peut être non seulement audible, mais fondamentale pour comprendre le monde.

Elle appartient à cette génération d’intellectuelles et de journalistes dont la présence en France n’est pas un simple fait de diversité, mais un apport essentiel à la vie démocratique, culturelle et médiatique du pays.

Une voix qui ne cesse de rappeler que les ponts entre les cultures ne se construisent pas par la diplomatie seule, mais par la parole, le récit et l’humanité.

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