Sawsan Arsheed – Entre deux rives : de Damas à Paris, une voix libre du cinéma franco-arabe
Actrice syrienne devenue française, Sawsan Arsheed incarne aujourd’hui une figure rare dans le paysage cinématographique contemporain : celle d’une artiste qui traverse les frontières avec son art, son authenticité et sa conscience. Formée à Damas, révélée par des rôles intenses dans les séries arabes audacieuses des années 2000, elle s’est imposée comme une présence singulière, capable d’exprimer à la fois la fragilité et la force, la révolte et la tendresse.
Une actrice entre deux mondes
Installée désormais en France, Sawsan Arsheed prépare un nouveau tournant dans sa carrière : un projet franco-arabe produit par Netflix, qui évoque les thèmes de l’exil, de l’appartenance et de l’intégration dans la société française. Ce projet, actuellement en phase de développement, s’annonce comme l’un des premiers à explorer, avec authenticité, la sensibilité des artistes venus du monde arabe vivant entre deux cultures.
« L’exil n’est pas une absence, c’est un espace intérieur », confie-t-elle dans une conversation récente. Pour elle, le cinéma n’est pas seulement une profession, mais une forme d’identité vivante, une passerelle entre mémoire et modernité.
Un langage universel
Connue pour sa précision émotionnelle et son regard pénétrant, Sawsan a su transformer la douleur du déracinement en langage artistique universel. Elle ne joue pas un rôle : elle le respire, elle le questionne, elle le transcende. C’est peut-être cette sincérité qui lui a valu le respect des réalisateurs les plus exigeants, en Syrie comme en Europe.
Son passage en France n’a rien d’une fuite, mais d’une renaissance créative : une façon de réinventer le lien entre l’Orient et l’Occident à travers la caméra, la parole et la mémoire.
Vers un cinéma du lien
Le projet Netflix – dont le tournage est prévu en 2026 – racontera l’histoire d’une femme venue d’ailleurs, partagée entre la nostalgie du pays natal et la quête de soi dans une Europe en mutation. Un rôle écrit sur mesure pour une comédienne qui vit, au quotidien, cette tension entre intériorité orientale et liberté occidentale.
Sawsan Arsheed appartient à cette génération d’artistes qui ne revendiquent pas une nationalité, mais une humanité. Son parcours illustre ce que le cinéma peut être : un espace de rencontre, de dialogue et de lumière.
De l’Orient à l’Occident, un pont vivant
Dans un monde fragmenté, la voix de Sawsan Arsheed résonne comme un appel à la sensibilité, à la nuance et à la beauté du mélange. Elle n’est pas seulement une actrice — elle est une passerelle humaine entre deux mondes, un symbole de ce que la culture peut unir quand tout semble vouloir séparer.
Publié par PO4OR – Portail de l’Orient, octobre 2025