Hiba Tawaji : la voix libanaise qui a conquis la France, de The Voice à Notre-Dame de Paris

Hiba Tawaji : la voix libanaise qui a conquis la France, de The Voice à Notre-Dame de Paris
Hiba Tawaji sur scène à Paris, entre élégance orientale et présence vocale qui captive le public français.

Il existe des voix qui ne traversent pas seulement les scènes, mais les imaginaires. Des voix capables de franchir les langues, de se glisser dans les villes, de relier les mondes. Celle d’Hiba Tawaji fait partie de ces voix rares.
Arrivée de Beyrouth avec un timbre qui porte l’Orient comme une lumière intérieure, elle s’est imposée en quelques années comme l’une des figures les plus fascinantes du paysage musical francophone.
Sa participation à The Voice France, son rôle dans Notre-Dame de Paris, sa présence régulière dans les salles parisiennes et son élégance artistique ont fait d’elle un véritable pont entre le Liban et la France.

Une enfance façonnée par la musique et le théâtre

Hiba Tawaji est née à Beyrouth dans une ville où la culture n’est pas un luxe mais une manière de résister, de respirer, de se tenir debout. Dès son plus jeune âge, elle s’imprègne d’un univers où la voix est une arme douce, un refuge, une transmission.
Au Liban, elle étudie le chant lyrique, explore le jazz, se forme au théâtre musical. Cette polyvalence va devenir sa force : elle chante, joue, interprète, raconte.

Très tôt, elle rencontre l’auteur-compositeur Oussama Rahbani, héritier d’une dynastie musicale emblématique. Leur collaboration marque un tournant : elle devient la voix féminine d’un projet artistique ambitieux, moderne, enraciné dans l’héritage rahbanien, mais ouvert au monde.

The Voice : un choc esthétique à la télévision française

Lorsque Hiba apparaît pour la première fois sur le plateau de The Voice France, la France découvre une voix qui ne ressemble à aucune autre.
Elle interprète « Les moulins de mon cœur » avec une maîtrise quasi théâtrale, une émotion contrôlée, une élégance naturelle.
Les coachs se retournent, le public applaudit debout.
Ce n’est pas seulement une performance : c’est une révélation.

Dans la presse française, les mots reviennent :
« classe », « pureté », « technique impressionnante », « présence magnétique ».
Pour de nombreux spectateurs, c’est la première fois qu’ils entendent une chanteuse libanaise dans un programme aussi populaire.
The Voice devient alors un tremplin, mais surtout une rencontre entre Hiba et la France.

Notre-Dame de Paris : la consécration

Très vite, Hiba Tawaji est choisie pour incarner Esmeralda dans la nouvelle production de Notre-Dame de Paris, l’un des spectacles musicaux les plus célèbres au monde.
Sa voix, à la fois agile et puissante, redonne au personnage une profondeur nouvelle.
Elle y mêle sensibilité orientale et intériorité théâtrale.
Paris découvre une Esmeralda lumineuse, charismatique, moderne.

Les critiques soulignent sa capacité à habiter la scène, à donner à chaque note un sens émotionnel.
Les salles se remplissent.
Les tournées internationales l’emportent du Canada à l’Europe, du Liban à la France.

Pour beaucoup d’amateurs de comédie musicale, Hiba Tawaji devient la Esmeralda du XXIe siècle.

Une artiste plurielle entre Orient et Occident

Hiba n’est pas une chanteuse de variété classique.
Elle navigue entre les répertoires, mélange les couleurs, traverse les langues.
Elle peut passer de l’opéra au pop symphonique, de la chanson française à l’interprétation arabe contemporaine.
Son univers musical est construit sur des passerelles.

En français comme en arabe, elle possède une manière singulière de raconter les émotions :
un mélange de pudeur et de force, de retenue et d’intensité.
Cette dualité séduit le public français, qui voit en elle une artiste capable de proposer une autre vision du monde méditerranéen : raffinée, moderne, cosmopolite.

Paris : une deuxième maison artistique

Dans les salles parisiennes, Hiba se sent chez elle.
Elle y retrouve une audience attentive, curieuse, prête à accueillir une esthétique qui ne cherche ni l’exotisme ni l’effet facile.
La France aime les artistes qui portent une vérité personnelle.
Hiba Tawaji en fait partie.

Que ce soit au Théâtre du Châtelet, sur la scène de la Seine Musicale, ou dans les émissions télévisées françaises, elle impose une présence lumineuse.
Ses collaborations avec des orchestres symphoniques renforcent encore cette image d’artiste complète.

Une voix politique sans discours

Sans slogans ni déclarations, Hiba porte en silence le poids d’une génération libanaise qui cherche à exister malgré les fractures.
Sa voix devient pour beaucoup un endroit de réconfort, un lieu de mémoire, une promesse d’avenir.
Elle chante la douleur sans la dramatiser, l’espérance sans l’idéalisme.

La France reconnaît en elle cette dimension : une artiste qui porte son pays sans jamais tomber dans la caricature, qui offre du Liban ce qu’il a de plus noble — la sensibilité, la culture, la profondeur.

Une icône méditerranéenne moderne

Ce qui fascinant chez Hiba, c’est cette manière subtile d’unir les deux rives de la Méditerranée.
Elle ne cherche pas à « faire oriental » en France, ni à « faire occidental » au Liban.
Elle incarne simplement un monde hybride, fluide, assumé…
Un monde où l’on peut être arabe et francophone, classique et pop, libanaise et parisienne.

Elle représente une génération d’artistes qui refusent les frontières, qui s’inventent entre plusieurs cultures, et qui transforment cette pluralité en richesse.

Une artiste dont la France a besoin

Dans un paysage musical souvent saturé de productions rapides, Hiba Tawaji apporte de la hauteur, du souffle, de la finesse.
Elle rappelle que la voix peut encore être une aventure, un territoire, une émotion qui traverse les peuples.

La France l’a adoptée parce qu’elle reconnaît en elle un talent pur, mais aussi une élégance humaine rare.
Une artiste qui ne crie pas pour être entendue, qui ne provoque pas pour exister.
Une artiste qui laisse sa lumière parler.


Rédaction et édition : Bureau Général – Paris
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