Kadhim Al-Sahir, le fils de l’Orient qui a adopté Paris

Kadhim Al-Sahir a fait de Paris sa seconde patrie du cœur. Il y vit comme un poète de l’exil volontaire : ni tout à fait d’ici, ni tout à fait de là-bas.

Kadhim Al-Sahir, le fils de l’Orient qui a adopté Paris

.


Entre Bagdad et Paris, une même nostalgie

Il y a dans la voix de Kadhim Al-Sahir quelque chose qui ressemble à Paris : une mélancolie douce, une élégance qui ne s’explique pas, une tendresse blessée.
Lorsque le “César de la chanson arabe” s’installa dans sa belle demeure parisienne, il ne faisait pas qu’y chercher la tranquillité — il cherchait un reflet : celui d’une ville capable d’aimer la beauté avec la même intensité que l’Orient aime la poésie.

Dans les rues de Saint-Germain ou sur les quais de la Seine, il retrouvait peut-être le parfum de Bagdad : cette mémoire d’eau et de lumière, d’ombres et de mots.


Paris, capitale de la mélodie intérieure

Pour beaucoup d’artistes arabes, Paris fut un refuge.
Pour Kadhim Al-Sahir, elle est devenue une muse.
Dans ses années parisiennes, entre solitude et création, il a composé certaines de ses mélodies les plus intimes — comme si le murmure de la ville lui prêtait sa propre respiration.
Sous les toits de Montparnasse, il chantait Nizar Qabbani et écrivait, loin des tumultes, des poèmes où se mêlaient la langue arabe et l’âme française.

Les cafés qu’il fréquentait l’après-midi devenaient des ateliers de mémoire ; et son piano, un pont invisible entre deux civilisations.


Le poète oriental dans la ville des lumières

Il faut imaginer Kadhim marchant le long de la Seine, pensif, écoutant le bruit de la pluie sur les toits de zinc.
Lui, le fils du Tigre et de l’Euphrate, découvrait dans Paris une autre forme d’Orient : celui de la liberté, du rêve, du raffinement.
Car Paris, comme Bagdad, sait que la poésie est un art de survivre.

Il n’est pas exilé, mais habitant de deux mondes.
Et chaque fois qu’il monte sur scène en Europe, sa voix devient une ambassade invisible entre l’Orient de la nostalgie et l’Occident du romantisme.


Une histoire d’amour discrète et profonde

Sa relation à Paris n’a jamais été bruyante, ni mondaine.
Il ne s’y montrait pas pour être vu, mais pour être en paix.
Les lumières de la Tour Eiffel, qu’il apercevait parfois depuis sa fenêtre, étaient pour lui comme des notes suspendues au-dessus d’un oud silencieux.
Il y trouvait cette délicatesse française qui épouse si bien la pudeur arabe.


Épilogue : entre deux soleils

Kadhim Al-Sahir a fait de Paris sa seconde patrie du cœur.
Il y vit comme un poète de l’exil volontaire : ni tout à fait d’ici, ni tout à fait de là-bas.
Et peut-être que c’est justement là, entre deux soleils, que naît la vraie beauté celle qui parle à la fois arabe et français, avec la même émotion.


« Paris m’a offert le silence dont j’avais besoin pour entendre ma propre musique. »

Kadhim Al-Sahir (entretien imaginaire mais fidèle à son esprit)


Read more