Laury Haddad : une voix comme passerelle entre l’Orient et Paris
Dans le paysage musical contemporain, certaines voix ne cherchent pas à s’imposer par la rupture ou la revendication, mais par la circulation. Laury Haddad appartient à cette catégorie rare d’artistes pour qui la musique devient un espace de passage, un lieu où les langues, les cultures et les mémoires ne s’affrontent pas, mais dialoguent.
Franco-libanaise, formée en France et profondément reliée à l’héritage musical du Levant, Laury Haddad ne construit pas son parcours sur une identité figée. Elle avance au contraire par déplacements successifs, faisant de la scène un territoire fluide où Paris et Beyrouth cessent d’être des pôles opposés pour devenir des lignes de continuité.
Une trajectoire sans assignation
Née en France, Laury Haddad commence à chanter très tôt, développant une relation instinctive à la voix avant toute stratégie de carrière. Cette précocité n’aboutit pas à un formatage académique, mais à une grande liberté d’interprétation. Très vite, elle comprend que sa singularité ne réside pas dans un genre précis, mais dans sa capacité à passer d’une langue à l’autre, d’un registre à l’autre, sans perdre la cohérence de son timbre.
Français, arabe, anglais, espagnol, italien, portugais, grec, turc : ce plurilinguisme n’est pas un effet de catalogue. Il répond à une vision précise de la musique comme langage universel, capable de s’adapter aux contextes sans se dissoudre. Chez elle, la langue n’est jamais un marqueur identitaire ostentatoire ; elle est un outil d’adresse au public.
Une esthétique de la traversée
Sur scène, Laury Haddad développe une esthétique de la traversée. Ses performances ne cherchent ni l’exotisme ni la démonstration vocale gratuite. Elles reposent sur une écoute fine du public et une capacité à faire circuler l’émotion au-delà des références culturelles. La chanson orientale dialogue avec la pop internationale, le swing rencontre la mélodie arabe, sans hiérarchie ni folklore.
Cette approche situe son travail dans une tradition méditerranéenne renouvelée, où la musique devient un espace commun plutôt qu’un territoire à défendre. Paris joue ici un rôle central : non comme capitale symbolique à conquérir, mais comme lieu d’agrégation, où les influences se croisent et se réinventent.
Entre indépendance et visibilité
Artiste indépendante, Laury Haddad construit son parcours en dehors des circuits industriels classiques. Clips diffusés en ligne, concerts, événements culturels et prestations live constituent l’ossature d’un projet pensé sur le temps long. Cette indépendance lui permet de préserver une grande liberté artistique, tout en affinant progressivement une identité sonore reconnaissable.
Ses chansons, qu’elles soient en arabe ou en langues occidentales, privilégient la relation directe à l’auditeur. Elles ne racontent pas une origine, mais une expérience. Elles ne cherchent pas à expliquer l’Orient à l’Occident, ni l’inverse, mais à créer un espace d’écoute partagé.
Une voix parisienne à résonance orientale
Dans un contexte où les artistes issus de la double culture sont souvent sommés de se positionner, Laury Haddad choisit une autre voie. Elle ne revendique pas une hybridité théorique ; elle la pratique. Sa voix porte les inflexions de plusieurs mondes sans jamais les figer. Elle incarne ainsi une forme de modernité musicale discrète, mais profondément actuelle.
À travers son travail, se dessine une figure de la chanteuse comme médiatrice sensible, capable de relier les rives sans les confondre. Une voix-pont, plus qu’une voix-symbole.
Légende sous la photo :
Laury Haddad, chanteuse franco-libanaise, développe un projet musical où Paris et l’Orient se rencontrent dans une circulation fluide des langues et des émotions.
Dans le paysage musical contemporain, certaines voix ne cherchent pas à s’imposer par la rupture ou la revendication, mais par la circulation. Laury Haddad appartient à cette catégorie rare d’artistes pour qui la musique devient un espace de passage, un lieu où les langues, les cultures et les mémoires ne s’affrontent pas, mais dialoguent.
Franco-libanaise, formée en France et profondément reliée à l’héritage musical du Levant, Laury Haddad ne construit pas son parcours sur une identité figée. Elle avance au contraire par déplacements successifs, faisant de la scène un territoire fluide où Paris et Beyrouth cessent d’être des pôles opposés pour devenir des lignes de continuité.
Une trajectoire sans assignation
Née en France, Laury Haddad commence à chanter très tôt, développant une relation instinctive à la voix avant toute stratégie de carrière. Cette précocité n’aboutit pas à un formatage académique, mais à une grande liberté d’interprétation. Très vite, elle comprend que sa singularité ne réside pas dans un genre précis, mais dans sa capacité à passer d’une langue à l’autre, d’un registre à l’autre, sans perdre la cohérence de son timbre.
Français, arabe, anglais, espagnol, italien, portugais, grec, turc : ce plurilinguisme n’est pas un effet de catalogue. Il répond à une vision précise de la musique comme langage universel, capable de s’adapter aux contextes sans se dissoudre. Chez elle, la langue n’est jamais un marqueur identitaire ostentatoire ; elle est un outil d’adresse au public.
Une esthétique de la traversée
Sur scène, Laury Haddad développe une esthétique de la traversée. Ses performances ne cherchent ni l’exotisme ni la démonstration vocale gratuite. Elles reposent sur une écoute fine du public et une capacité à faire circuler l’émotion au-delà des références culturelles. La chanson orientale dialogue avec la pop internationale, le swing rencontre la mélodie arabe, sans hiérarchie ni folklore.
Cette approche situe son travail dans une tradition méditerranéenne renouvelée, où la musique devient un espace commun plutôt qu’un territoire à défendre. Paris joue ici un rôle central : non comme capitale symbolique à conquérir, mais comme lieu d’agrégation, où les influences se croisent et se réinventent.
Entre indépendance et visibilité
Artiste indépendante, Laury Haddad construit son parcours en dehors des circuits industriels classiques. Clips diffusés en ligne, concerts, événements culturels et prestations live constituent l’ossature d’un projet pensé sur le temps long. Cette indépendance lui permet de préserver une grande liberté artistique, tout en affinant progressivement une identité sonore reconnaissable.
Ses chansons, qu’elles soient en arabe ou en langues occidentales, privilégient la relation directe à l’auditeur. Elles ne racontent pas une origine, mais une expérience. Elles ne cherchent pas à expliquer l’Orient à l’Occident, ni l’inverse, mais à créer un espace d’écoute partagé.
Une voix parisienne à résonance orientale
Dans un contexte où les artistes issus de la double culture sont souvent sommés de se positionner, Laury Haddad choisit une autre voie. Elle ne revendique pas une hybridité théorique ; elle la pratique. Sa voix porte les inflexions de plusieurs mondes sans jamais les figer. Elle incarne ainsi une forme de modernité musicale discrète, mais profondément actuelle.
À travers son travail, se dessine une figure de la chanteuse comme médiatrice sensible, capable de relier les rives sans les confondre. Une voix-pont, plus qu’une voix-symbole.
Rédaction : PO4OR