L’Oréal et l’émancipation des femmes orientales : un engagement né à Paris et devenu une force scientifique mondiale
Bureau de Paris – PO4OR
Depuis plus d’un quart de siècle, L’Oréal agit bien au-delà du champ que l’on associe traditionnellement à la maison parisienne. En 1998, aux côtés de l’UNESCO dont le siège se trouve à Paris, la marque a lancé un programme devenu l’un des dispositifs les plus influents au monde pour soutenir les chercheuses : L’Oréal–UNESCO For Women in Science.
Né à Paris mais conçu pour embrasser l’ensemble de la planète, ce programme a offert une visibilité internationale à des centaines de scientifiques, dont un nombre croissant de talents originaires du Moyen-Orient. Pour ces femmes, souvent confrontées à des obstacles structurels, sociaux ou économiques, cette reconnaissance représente bien plus qu’un prix : elle constitue une ouverture vers un espace scientifique mondial longtemps dominé par d’autres voix.
Un programme parisien qui ouvre la voie aux talents du Moyen-Orient
Lorsque L’Oréal et l’UNESCO décident de créer un prix dédié aux femmes scientifiques, l’objectif est clair : corriger un déséquilibre historique en donnant aux femmes les moyens de jouer pleinement leur rôle dans l’avancement du savoir. Très rapidement, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord s’impose comme un axe majeur de cette initiative.
Le Middle East Regional Young Talents Programme, lancé il y a une dizaine d’années, est aujourd’hui l’un des moteurs les plus dynamiques de la progression du leadership scientifique féminin dans la région. Chaque année, plusieurs jeunes chercheuses – doctorantes ou postdoctorantes – y sont distinguées. Le programme leur offre financement, mentorat, visibilité médiatique et intégration dans des réseaux internationaux.
Ce soutien ne se limite pas à quelques actions symboliques : il constitue une structure solide, continue et efficace, permettant à des dizaines de chercheuses orientales d’accéder à des opportunités, des laboratoires et des collaborations souvent difficiles d’accès dans leur environnement local.
Des visages orientaux devenus symboles d’excellence scientifique
Parmi les nombreuses lauréates issues du monde arabe, certaines ont acquis une reconnaissance internationale durable.
Niveen Khashab-Liban
Lauréate du programme L’Oréal–UNESCO en 2017, elle est devenue une figure incontournable des matériaux intelligents et de l’ingénierie chimique. Ses recherches sur les systèmes de délivrance ciblée de médicaments ont placé son nom parmi les références mondiales. Elle incarne parfaitement l’ambition du programme : transformer un talent régional en voix scientifique internationale.
Nagwa Abdel Meguid-Égypte
Primée en 2002, la généticienne égyptienne a mené des travaux essentiels sur les troubles du développement chez l’enfant. Sa capacité à relier recherche fondamentale et application clinique a été reconnue et applaudie à Paris, où ses découvertes ont été saluées comme des contributions majeures à la compréhension des maladies génétiques.
Rashika El Ridi-Égypte
Lauréate de 2010, immunologiste de premier plan, elle a consacré sa carrière à l’étude des maladies parasitaires et au développement potentiel de vaccins. Son travail constitue un modèle d’excellence scientifique issue du monde arabe, et Paris a joué un rôle majeur dans la diffusion internationale de ses résultats.
La nouvelle génération du Golfe
Ces dernières années, des chercheuses originaires des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite, du Qatar ou du Koweït ont été récompensées pour leurs travaux en intelligence artificielle, biologie moléculaire, robotique médicale, sciences de l’environnement ou ingénierie énergétique.
Elles témoignent d’une dynamique nouvelle : dans le Moyen-Orient contemporain, la femme n’est plus seulement spectatrice de l’innovation — elle en devient l’un des moteurs.
Pourquoi le programme transforme réellement la place des femmes orientales dans la science
Accès à des ressources essentielles
La recherche exige du temps, des moyens, des instruments coûteux, des déplacements internationaux. Dans plusieurs pays de la région, ces ressources sont limitées, particulièrement pour les femmes. Le programme L’Oréal–UNESCO offre un accès direct à ce qui manque souvent : financement, mentorat, visibilité et réseaux scientifiques.
Un changement d’image structurel
Ce programme redéfinit la représentation de la femme orientale. Il montre qu’elle peut être chercheuse, innovatrice, professeure, et que son apport scientifique est essentiel. Cette nouvelle image inspire une génération entière de jeunes filles qui découvrent, parfois pour la première fois, des modèles féminins issus de leur propre culture.
Un pont entre Paris et le Moyen-Orient
Grâce à l’UNESCO, les lauréates participent souvent à la cérémonie internationale organisée à Paris.
L’image d’une chercheuse venue du Caire, de Beyrouth ou de Riyad recevant un prix au cœur de la capitale française constitue un symbole puissant d’ouverture, de reconnaissance et de légitimité scientifique mondiale.
Une communauté féminine mondiale en expansion
Les lauréates rejoignent un réseau international de chercheuses, favorisant collaborations, publications et mobilité académique. Le programme ne crée pas seulement des opportunités individuelles : il construit un écosystème scientifique global.
Un impact culturel profond : quand la science devient vecteur d’émancipation
L’engagement de L’Oréal dans la science dépasse largement les notions de communication ou de visibilité. Il s’agit d’une démarche humaniste qui considère que la quête du savoir fait partie des voies les plus nobles de l’émancipation féminine. Pour de nombreuses lauréates orientales, le prix représente la première fois où leurs travaux sont évalués par un jury international avec le même niveau d’exigence que celui appliqué aux laboratoires les plus reconnus du monde.
Il ne touche pas uniquement les bénéficiaires directes ; son impact s’étend également aux universités, aux institutions, aux familles, ainsi qu’au discours public entourant la place des femmes dans les sociétés du Moyen-Orient. Là où existaient autrefois des frontières invisibles, le programme ouvre désormais un espace nouveau de mobilité intellectuelle et sociale.
L’influence du programme ne se limite donc pas au domaine scientifique : elle contribue à transformer en profondeur les représentations, les attentes et les dynamiques sociales au sein du monde arabe.
une alliance franco-orientale tournée vers l’avenir
En soutenant les chercheuses du Moyen-Orient, L’Oréal confirme une conviction essentielle : le progrès scientifique mondial ne peut être véritable que s’il intègre les voix longtemps marginalisées.
Depuis Paris, où ce programme visionnaire a vu le jour, jusqu’aux grandes capitales arabes où il s’est déployé, s’est construit un pont unique reliant deux univers que tout semblait opposer.
Aujourd’hui, grâce à cet engagement, des femmes orientales écrivent un chapitre nouveau de l’histoire de la science. Elles innovent, publient, enseignent, inventent et façonnent un avenir où la connaissance circule librement entre Paris, le Levant et le Golfe.
Dans cet élan partagé, L’Oréal ne cherche pas seulement à faire rayonner une marque, mais à faire rayonner des femmes qui changent le monde.