Majdi Smiri, le réalisateur tunisien qui filme entre Tunis et Paris

Majdi Smiri, le réalisateur tunisien qui filme entre Tunis et Paris

Dans le paysage cinématographique maghrébin, Majdi Smiri occupe une place singulière. Réalisateur, producteur et scénariste tunisien, il appartient à cette génération d’artistes arabes qui ont su transformer la mobilité culturelle en richesse créative. De Tunis à Paris, son parcours incarne l’histoire d’un cinéma en mouvement, entre deux rives, entre deux sensibilités : celle du Sud brûlant de lumière et celle du Nord façonnée par la rigueur et la précision.


Un enfant de Tunis fasciné par l’image

Né à Tunis, Majdi Smiri découvre très jeune la force du cinéma comme langage universel. Avant d’intégrer le monde de la fiction, il s’illustre dans la publicité et la réalisation de clips musicaux, domaines où il affine son sens du rythme et de la composition visuelle.
Ce passage par l’image publicitaire lui permettra plus tard d’imposer un style reconnaissable : vif, poétique, et ancré dans la modernité.

À la différence de beaucoup de ses contemporains, Smiri ne cherche pas à opposer tradition et modernité. Il tente au contraire d’en faire une matière cinématographique. Dans ses premiers travaux, la rue tunisienne devient un décor vivant, un personnage à part entière, miroir d’une jeunesse partagée entre rêve et révolte.


La reconnaissance en Tunisie : un style visuel novateur

C’est avec des séries comme Njoum Ellil ou Flashback qu’il s’impose sur la scène audiovisuelle tunisienne.
Sa mise en scène nerveuse, rythmée, visuellement soignée tranche avec les formats traditionnels. Smiri y introduit une grammaire de la caméra inspirée des séries américaines et européennes, tout en gardant une authenticité tunisienne dans les dialogues et les émotions.

Très vite, la critique et le public reconnaissent son talent. Ses productions, souvent centrées sur la jeunesse, explorent les fractures sociales, les contradictions d’une société en mutation, et la quête d’identité d’une génération née entre deux mondes.


Paris, capitale du cinéma et de l’ouverture

À Paris, Majdi Smiri trouve un nouveau souffle.
La ville, creuset de cultures et d’inspirations, devient pour lui un laboratoire artistique.
Il y développe des projets internationaux, collabore avec des plateformes européennes et continue d’écrire des histoires où la Méditerranée reste un horizon symbolique.

Pour lui, Paris n’est pas une rupture, mais une continuité :

“La France m’a permis d’élargir mon regard, sans jamais m’éloigner de mes racines.”

Ce rapport à la France à la fois professionnel et affectif illustre parfaitement la philosophie de PO4OR, ce “portail de l’Orient” qui célèbre la circulation des idées et des talents entre les deux mondes.


Une esthétique du pont : entre Orient et Occident

Chez Smiri, la mise en scène se veut un pont.
Lumières chaudes du Maghreb, silences feutrés de Paris, contrastes de rythmes et de couleurs : tout dans son travail traduit cette tension harmonieuse entre deux cultures.
Il filme la jeunesse arabe avec la même tendresse qu’il filme les rues parisiennes, comme si les deux réalités finissaient par se répondre.

Cette double appartenance devient une force esthétique.
Elle ouvre la voie à une écriture cinématographique universelle, capable de parler à la fois à l’Orient et à l’Occident, sans caricature ni exotisme.


Un ambassadeur d’une nouvelle génération

Majdi Smiri fait partie de ces réalisateurs qui refusent d’être enfermés dans une étiquette “arabe” ou “francophone”.
Pour lui, la véritable frontière n’est pas géographique mais mentale.
Il revendique un cinéma libre, porté par la curiosité et la sincérité artistique.

De plus en plus sollicité dans les festivals internationaux, il défend une vision du cinéma tunisien ouverte, collaborative et connectée à la modernité numérique.
Il est aussi producteur, ce qui lui permet de donner leur chance à de jeunes talents maghrébins en quête de formation et de visibilité.


Le cinéma comme langage universel

Dans ses entretiens, Smiri insiste souvent sur le rôle du cinéma comme instrument de dialogue.

“Le film n’a pas besoin de traduction pour être compris. Ce sont les émotions qui voyagent.”

Cette conviction traverse toute sa filmographie.
En cela, il rejoint la démarche de nombreux créateurs arabes installés en Europe : faire du cinéma un lieu de rencontre, un espace où la diversité devient moteur d’innovation.


Une présence symbolique à Paris

Installé entre Tunis et Paris, Majdi Smiri est devenu une figure de cette nouvelle diaspora artistique qui invente un langage visuel transméditerranéen.
Son regard sur le monde, nourri d’expériences croisées, résonne avec l’époque : celle des identités multiples, des mobilités culturelles et des récits partagés.

Pour lui, Paris n’est pas seulement un décor, c’est un personnage.
Ses rues, ses cafés, sa lumière d’hiver deviennent le prolongement d’une Tunisie intérieure — nostalgique, poétique, vibrante.


Une inspiration pour PO4OR et la nouvelle génération

À travers son parcours, Majdi Smiri incarne ce que PO4OR – Portail de l’Orient s’efforce de raconter chaque jour :
le dialogue, la rencontre, l’alliance du regard oriental et de la rigueur occidentale.
Il est de ceux qui prouvent que la créativité n’a pas de frontière, que la francophonie peut être une passerelle, et non un mur.


Conclusion

Majdi Smiri n’est pas seulement un réalisateur tunisien à Paris.
Il est le symbole d’une génération qui filme le monde sans frontières, avec la conviction que chaque image peut rapprocher les peuples.
Son parcours rappelle cette vérité essentielle :
l’art, lorsqu’il est sincère, devient un pont.

Et c’est précisément ce pont que PO4OR – Portail de l’Orient s’engage à célébrer, article après article, talent après talent.


Read more