Paris célèbre Nour El-Sherif : un hommage historique au Salon d’Automne

Bureau de Paris – PO4OR

Il existe des moments où la rencontre entre l’Orient et l’Occident s’incarne dans une scène, un visage, un artiste.
La soirée culturelle organisée au Salon d’Automne sur les Champs-Élysées a été l’un de ces instants rares : un hommage solennel rendu au grand acteur égyptien Nour El-Sherif, figure majeure du cinéma arabe، célébré au cœur même de l’un des plus anciens salons artistiques français.

Un hommage au sein d’un salon centenaire

Fondé en 1903, le Salon d’Automne demeure une institution parisienne incontournable, connue pour défendre les arts visuels, l’avant-garde et l’ouverture sur le monde.
Cette année-là, un espace dédié-un véritable “jardin culturel arabe” au sein du salon – a mis en lumière des créateurs venus d'Égypte et du monde arabe. C’est dans ce cadre prestigieux que Nour El-Sherif fut honoré devant un public composé d’artistes, de critiques, de diplomates et de personnalités françaises.

La présence de Noël Coret, président du Salon d’Automne, du critique d’art français Daniel Chocron, de l’artiste égyptien Abdelrazek Achaâcha (membre du comité directeur) et de la grande artiste française Monique Brounet, a donné à cet hommage une dimension officielle et symboliquement forte.

Le Prix Atta pour la Liberté et la Création

Au cours de la cérémonie, Nour El-Sherif s’est vu remettre le Prix Atta pour la Liberté et la Création, une distinction littéraire et artistique portée par la poétesse Houyda Atta, et décernée pour la première fois lors de cette édition.

Ce prix vise à encourager les artistes arabes à affirmer leur présence sur les grandes scènes culturelles internationales.
Pour El-Sherif, cette distinction représentait bien plus qu’un trophée :

Une récompense émanant d’un salon aussi prestigieux est un honneur. Cette distinction, j’en suis sûr, gagnera de la valeur avec le temps, peut-être jusqu’à devenir aussi importante que les grandes récompenses internationales , déclara-t-il.

Ses mots ont résonné comme un acte de reconnaissance envers le rôle des artistes dans la défense de la culture, de la liberté et de la créativité au sein du monde arabe.

Le cinéma arabe accueille Paris, et Paris accueille Nour El-Sherif

La soirée a été marquée par une forte présence d’artistes et d’intellectuels arabes et français, venus célébrer une figure emblématique du cinéma oriental.
Pour les organisateurs, cette mise en lumière témoigne de la nécessité de créer des ponts culturels entre la France et le monde arabe, et de reconnaître l’apport de créateurs comme Nour El-Sherif dans l’enrichissement du patrimoine artistique universel.

L’acteur, par son œuvre, a su transmettre la complexité de la société égyptienne et la richesse de l’imaginaire oriental — ce qui explique pourquoi sa présence au Salon d’Automne a été accueillie avec une telle admiration.

Une scène parisienne dédiée à l’art arabe

La manifestation culturelle s’inscrivait dans un mouvement plus large visant à présenter, au cœur de Paris, des œuvres d’artistes arabes aux côtés de créateurs français et internationaux.
Plus de vingt artistes avaient exposé leurs œuvres sur l’avenue des Champs-Élysées, donnant ainsi à la capitale française une respiration venue d’ailleurs, une couleur nouvelle, un souffle oriental.

Dans ce cadre, la distinction remise à Nour El-Sherif a pris la forme d’un symbole :
celui d’un dialogue artistique, d’une reconnaissance mutuelle, et d’un respect partagé.

Un pont entre deux mondes

L’hommage parisien à Nour El-Sherif n’était pas seulement un événement honorifique ; il était aussi la manifestation d’un désir croissant de Paris d’embrasser les expressions culturelles venues du Machrek et du Maghreb.
Et pour le public arabe présent, voir un géant du cinéma comme El-Sherif célébré au cœur de la capitale française représentait une fierté et une confirmation que la culture arabe a toute sa place dans les grands espaces artistiques européens.

Ainsi, au Salon d’Automne, et pour une soirée, l’art arabe n’a pas seulement dialogué avec Paris ,il y a brillé.